Protéger les berges et le lit
Mise en défens des berges
Il s'agit de clôturer les berges en recul par rapport aux berges des cours d'eau (minimum 2m) afin de limiter l'impact des animaux, notamment bovins, sur les berges qui provoque une érosion latérale accélérée, la destruction de la régénération végétative naturelle par broutage ou piétinement des nouveaux plants d'arbres,...
Le bord du cours d'eau sera aménagé afin d'éviter le piétinement par les animaux pour limiter le phénomène d'érosion et de pollution de l'eau. Cet aménagement permettra de stabiliser les berges et d'assurer la mise en place d'une végétation adaptée.
Abreuvement du bétail
La mise en défens des berges permet de supprimer le piétinement des berges par le bétail mais empêche les bêtes de venir s’abreuver à la rivière. Pour pouvoir assurer cette nécessité il sera mis en place des abreuvoirs.
Les aménagements mis en place seront des descentes empierrées avec des barrières pour diriger les bêtes.
Aménagement des passages à gué
Pour limiter l'impact des passages à gué sur la rivière (risque de pollution colmatage du lit), plusieurs techniques peuvent être mises en œuvre :
- Empierrement du fond du lit et des berges pour limiter au maximum le départ de matières en suspension,
- Aménagement de passerelles adaptées aux engins agricoles et forestiers.
Génie végétal
Le génie végétal est une technique utilisant les végétaux ou parties de végétaux pour la protection des berges contre l'érosion, généralement assurée par des techniques de génie civil souvent désastreuses pour le milieu aquatique et les écosystèmes. Elle vise également à l'amélioration des fonctions écologiques et paysagères des milieux rivulaires.
Ce type d'aménagement repose sur l'aptitude des végétaux utilisés à se multiplier, et à fixer le sol par le développement de leur système racinaire. La technique végétale permet de recréer un écosystème riche et typique des cours d'eau, assurant les fonctions naturelles d'une berge.
Il existe différentes techniques pouvant être mise en œuvre : bouturage, tressage, fascinage, couche de branches à rejet, etc... La technique à employer est choisi en fonction des caractéristiques du site à protéger.
Recharge granulométrique
Les travaux de curage, recalibrage et rectification des cours d'eau ont durablement contribué à favoriser l'incision des lits fluviaux et à altérer fortement le fonctionnement des écosystèmes aquatiques ainsi que la morphodynamique de nos rivières.
Sur les rivières de tête de bassin possédant une très faible dynamique et un faible transport solide, on observe des dégâts irréversibles : incision marquée, disparition du substrat, homogénéisation des faciès d'écoulement. Ces altérations diminuent fortement, voir suppriment la capacité auto-épuratoire de la rivière.
La rivière est donc beaucoup plus vulnérable aux sources de pollution et la qualité de l'eau tend à se dégrader.
La reconstitution d'un plancher alluvial par recharge granulométrique permet de :
- Restaurer l'équilibre dynamique de la rivière,
- Restaurer la diversité des milieux aquatiques et rivulaires (faciès d'écoulement, bancs alluviaux),
- Restaurer les conditions d'habitat des biocénoses aquatiques.
La recharge granulométrique consiste à déposer au fond du lit des matériaux grossiers (sable, graviers, cailloux). Ces matériaux seront disposés sous forme de bancs alternés.