Lexique
Amont : direction d'où vient le courant.
Atterrissement : dépôt de vase, sable, gravier ou cailloux, en bordure de berge ou dans le lit même du cours d'eau.
Aval : partie d'un cours d'eau vers laquelle il s'écoule.
Anthropique : relatif à l'activité humaine. Qualifie tout élément provoqué directement ou indirectement par l'action de l'homme: érosion des sols, pollution des sols par les pesticides ...
Aphanomycose ou « peste de l'écrevisse »: est une épizootie foudroyante des écrevisses indigènes dont l'agent pathogène est un champignon (Aphanomyces astaci) véhiculé par les écrevisses d'origine américaine qui en sont porteuses saines.
Aquifère : désigne une formation géologique ou une roche, suffisamment poreuse et/ou fissurée (qui peut stocker de l'eau) et perméable (où l'eau circule librement), pour contenir, de façon temporaire, ou permanente une nappe d'eau souterraine mobilisable. On ne parle d'aquifère que si la formation est capable de restituer cette eau naturellement et/ou par exploitation comme un drainage, pompage...
Auxiliaires de culture : animaux (oiseaux, insectes essentiellement) ennemis naturels des ravageurs de culture, en tant que parasite ou prédateur, et qui contribue ainsi à la régulation des populations de nuisibles. Exemple : les coccinelles pour lutter contre les pucerons
Bassin versant : c'est l'ensemble du territoire qui recueille les eaux souterraines et de surface pour les concentrer dans une rivière et ses affluents.
Biefs : canal d'amenée d'eau à un moulin.
Bio-indicateur : il s'agit d'une espèce végétale, fongique ou animale ou un groupe d'espèces dont la présence renseigne sur certaines caractéristiques écologiques de l'environnement, ou sur l'incidence de certaines pratiques.
Continuité écologique : se définit par la possibilité de circulation des espèces animales et le bon déroulement du transport des sédiments. Elle consiste à assurer la libre circulation des organismes vivants (poissons, etc.) et leur accès aux zones de reproduction, croissance, alimentation, abri, Assurer le transport naturel des sédiments de l'amont vers l'aval d'un cours d'eau et permettre le bon fonctionnement des lieux de reproduction, d'alimentation, de repos, souvent situés au sein des végétaux aquatiques ou sous les blocs de pierre au fond des cours d'eau.
Cyprinidés (Cyprinidae) : forment la plus grande famille de poissons d'eau douce avec environ 2 450 espèces. Ex : brochets, goujons, vairons...
Débit réservé : cette notion correspond au débit à maintenir en permanence dans le cours d'eau pour satisfaire la vie aquatique
Diatomées : sont des algues unicellulaires qui peuvent vivre en solitaire ou former des colonies libres ou fixées, en pleine eau ou au fond de la rivière ou bien encore fixées sur les cailloux, rochers, végétaux.
Doline : est une forme caractéristique d'érosion des calcaires en contexte karstique. La dissolution des calcaires de surface conduit à la formation de dépressions circulaires mesurant de quelques mètres à plusieurs centaines de mètres.
Drainage : évacuation spontanée ou facilitée par un réseau de drains ou de fossés, de l'eau en excès dans un sol trop humide.
Embâcle : amoncellement de bois mort de différents diamètres dans le lit mineur d'un cours d'eau, pouvant former des barrages. Il constitue un obstacle à la libre circulation des eaux.
Espace Naturel Sensible : espace « dont le caractère naturel est menacé et rendu vulnérable, actuellement ou potentiellement, soit en raison de la pression urbaine ou du développement des activités économiques ou de loisirs, soit en raison d'un intérêt particulier eu égard à la qualité du site ou aux caractéristiques des espèces végétales ou animales qui s'y trouvent » Les ENS sont le cœur des politiques environnementales des conseils généraux.
Espèce exotique envahissante ou espèce invasive : l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature définit une espèce invasive comme « une espèce qui, s'étant établie dans un nouveau domaine géographique pour elle, y est un agent de perturbation et nuit à la diversité biologique. » Ce sont généralement des espèces introduites.
Étiage : correspond à la période de l'année où le niveau d'un cours d'eau atteint son point le plus bas (basses eaux).
Eutrophisation : phénomène qui se manifeste par la prolifération d'un nombre limité d'espèces végétales dans des eaux trop chargées en nutriments (Azote, Phosphore, oligoéléments) ou dans des cours d'eau très dégradés physiquement. C'est en fait une pollution nutritionnelle.
Exutoire : Issue par laquelle l'eau d'un cours d'eau, d'un lac, d'une nappe, s'écoule par gravité ; à chaque exutoire correspond un bassin hydrographique, qui est le territoire qui l'alimente.
Faucardage : désigne l'opération qui consiste à couper et exporter les roseaux et autres herbacées poussant dans l'eau des fossés, rivières, canaux, et autres étangs ou surfaces toujours en eau. Ces végétaux servaient autrefois à couvrir les toits des chaumières ou étaient brûlés pour en tirer des engrais.
Génie végétal : se définit comme l'utilisation de plantes vivantes, de parties de celles-ci et de semences afin de résoudre les problèmes de l'ingénieur dans les domaines mécaniques de la protection contre l'érosion, de la stabilisation et de la régénération des sols (LACHAT, 1995). Les techniques issues du génie végétal allient donc les principes de l'écologie et du génie puis visent à maintenir, améliorer ou recréer des fonctions écologiques naturelles (LACHAT B., 1991, LACHAT B. et al., 1999).
Gestion différenciée : est une façon de gérer les espaces verts en milieu urbain qui consiste à ne pas appliquer à tous les espaces la même intensité ni la même nature de soins.
Hydraulique : étude des écoulements. Qui est relatif à l'aspect physique de l'eau. Utilisé de manière courante pour parler de la dynamique des eaux de surface.
Hydrologie : est la science de la terre qui s'intéresse au cycle de l'eau, c'est-à-dire aux échanges entre l'atmosphère, la surface terrestre et son sous-sol.
Hydromorphie : c'est la saturation des pores d'un sol en eau sur une période plus ou moins longue de l'année.
Hydromorphologie : étude de la morphologie des cours d'eau, plus particulièrement des profils en long et en travers et du tracé planimétrique de cours d'eau.
Hydrosystème : écosystème spécifique à la rivière et aux milieux environnants qui lui sont liés.
Hygrophiles : se dit de végétaux qui ont besoin de beaucoup d'humidité pour se développer.
IBD (Indice Biologique Diatomique) : est un outil d'investigation pratique de l'évaluation de la qualité des eaux mis à la disposition des gestionnaires des milieux aquatiques et applicable à l'ensemble des cours d'eau de France.
IBGN (Indice Biologique Global Normalisé) : c'est une méthode standardisée utilisée en écologie appliquée afin de déterminer la qualité biologique d'un cours d'eau.
Ichtyofaune : concerne la partie de la faune rassemblant les poissons.
Inféodée : est une espèce qui est liée très fortement à un milieu et qui peut difficilement vivre sans celui-ci.
IPR (Indice Poisson Rivière) : c'est un des indices utilisés en France pour utiliser l'ichtyofaune (peuplements de poissons) des rivières en tant qu'indicateur de la qualité de la rivière qui les abrite.
Ligne de partage des eaux : c'est la limite géographique naturelle entre deux bassins versants : de chaque côté de cette ligne, les eaux s'écoulent dans des directions différentes. Elle ne correspond pas obligatoirement aux lignes de crêtes. Certaines couches géologiques peuvent en effet diriger l'eau dans une vallée différente de celle où la pluie est tombée.
Mardelle : doline enrobée de dépôts superficiels argileux imperméables.
Masse d'eau : unité hydrographique (eau de surface) ou hydrogéologique (eau souterraine) cohérente, présentant des caractéristiques assez homogènes et pour laquelle, on peut définir un même objectif.
Moine (d'étang) : ouvrage de vidange permettant l'évacuation des eaux et la mise à sec progressive de l'étang.
Mouille : secteur d'un cours d'eau caractérisé par une faible pente, une hauteur d'eau supérieure à celle de l'ensemble du lit du cours d'eau, et à une plus faible vitesse d'écoulement de l'eau. Une mouille est souvent délimitée par un ou deux seuils. Le fond d'une mouille se caractérise généralement par une granulométrie plus fine des sédiments sur le fond du cours d'eau, de par la faible vitesse de la lame d'eau en son sein.
Ouvrage hydraulique : ouvrage permettant la gestion d'un écoulement.
Pendage : angle d'inclinaison d'une couche sédimentaire par rapport à l'horizontal.
Plaine alluviale : plaine formée par les dépôts (alluvions) successifs des cours d'eau. La position des cours d'eau et leur charge en alluvions varient sur de longues périodes. De ce fait ils ont occupé une place beaucoup plus grande que celle qu'ils ont aujourd'hui.
Profil en long : en rivière, se dit de la vision que l'on se donne des altitudes d'un cours d'eau sur toute sa longueur ou sur un morceau de sa longueur. C'est sa forme, en longueur.
Radier : partie d'une rivière sans profondeur sur laquelle l'eau coule rapidement.
Recépage : opération qui consiste à couper des tiges ayant rejeté sur une même souche, en général pour qu'elles rejettent à nouveau.
Réseau hydrographique : ensemble organisé de tous les écoulements d'eau d'un bassin versant qui se dirigent vers un cours d'eau.
Réservoirs biologiques : Ce sont des zones comprenant tous les habitats naturels utiles à l'accomplissement du cycle biologique d'une espèce (reproduction, refuge, croissance, alimentation). Ces zones jouent des fonctions de « pépinière » et de " « source colonisatrice »" d'individus adultes reproducteurs et/ou de propagules nécessaire à la survie de l'espèce ou à l'entretien d'une métapopulation.
Ripisylve : Végétation bordant les rives d'un cours d'eau.
Substrat : matériau constituant le lit du cours d'eau et servant de support aux organismes vivants.
Tête de bassin versant : représente le territoire situé le plus en amont de la surface d'alimentation d'un cours d'eau.
Zones humides : les zones humides sont des espaces de transition entre la terre et l'eau. Ces espaces revêtent des réalités écologiques et économiques très différentes. La loi sur l'eau du 3 janvier 1992, qui vise à assurer leur préservation, en a toutefois donné une définition : « On entend par zone humide les terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre, de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année »