Limiter la pollution de l'eau
oRéduire l'utilisation des pesticides
oLes eaux usées
Informations sur SPANC et stations d'épuration (step) + lien vers site CG58 ou Etat sur qualité / fonctionnement des step.
Importance du raccordement aux réseaux.
oLa qualité environnementale des entreprises
Faire lien vers CCI qui propose un diagnostic environnemental des entreprises.
Donner quelques conseils sur les bonnes pratiques.
oAméliorer les pratiques agricoles
Donner conseil sur sens de cultivation,
oAméliorer la gestion des débits d'eau
Favoriser le caractère naturel de la rivière
Diversification des écoulements
Les opérations de diversification des écoulements ont pour but de restaurer le lit mineur en recréant des habitats et en redonnant une dynamique à la rivière.
Plusieurs techniques seront employées pour dynamiser les écoulements :
- Retalutage des berges, création de risbermes pour adoucir les berges et donner de la sinuosité au cours d'eau,
- Pose d'épis ou de blocs dans le lit pour apporter de la rugosité et diversifier les faciès,
- Création d'abris sous berges pour apporter des caches diversifiées à la faune piscicole
Reméandrage
Les travaux hydrauliques de curage, de recalibrage et de rectification de méandres réalisés au cours des siècles et principalement durant le XXème ont rendu les cours d'eau rectilignes et incisés, altérant leur bon fonctionnement. En effet, ces opérations des grandes envergures, permettant de drainer les zones agricoles, ont provoqué une modification du profil en long et du profil en travers dégradant plusieurs compartiments de la rivière :
- Le rescindement des méandres a diminué le linéaire des cours d'eau et accentué leur pente. Les pouvoirs écrêteur de crue et tampon de la rivière ont alors été fortement altérés. Le temps de concentration est donc diminué. Les phénomènes de crues deviennent plus fréquents, plus rapides et plus extrêmes. A l'opposé, les étiages sont plus sévères et durent plus longtemps.
- L'incision du lit (enfoncement) a provoqué la déconnexion de la rivière avec son lit majeur et ses annexes hydrauliques comme les bras morts, les zones humides. De nombreux habitats disparaissent (frayères, caches, marais...) affectant fortement la biodiversité.
Les travaux de reméandrage permettent de redonner une morphologie naturelle et de rétablir l'ensemble des fonctions du cours d'eau (auto-épuration, dynamique fluviale, habitats). Ce sont des travaux ambitieux qui couplés avec d'autres actions comme des travaux de plantations et de mise en défens de berges s'inscrivent dans un projet phare de reconquête de la rivière.
Continuité écologique
La continuité écologique d'un cours d'eau est définie comme la libre circulation des espèces incluant les accès aux zones indispensables à leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou leur abri. Cela concerne aussi le bon déroulement du transport naturel des matériaux solides (cailloux, graviers...), ainsi que le bon fonctionnement des habitats naturels.
Afin de rétablir la continuité écologique, il est primordial de travailler sur l'effacement des obstacles. Pour cela, différents niveaux d'intervention peuvent être envisagés et étudiés pour chaque ouvrage :
- Effacement complet de l'ouvrage,
- Arasement partiel, aménagement d'échancrures,
- Ouverture des vannages, transparence de l'ouvrage,
- Aménagement de dispositifs de franchissement : passes à poissons, rivières de contournement,
L'aménagement de dispositifs de franchissement s'accompagne nécessairement d'un suivi, d'un entretien et d'une maintenance régulière des ouvrages.
Protéger les berges et le lit
Mise en défens des berges
Il s'agit de clôturer les berges en recul par rapport aux berges des cours d'eau (minimum 2m) afin de limiter l'impact des animaux, notamment bovins, sur les berges qui provoque une érosion latérale accélérée, la destruction de la régénération végétative naturelle par broutage ou piétinement des nouveaux plants d'arbres,...
Le bord du cours d'eau sera aménagé afin d'éviter le piétinement par les animaux pour limiter le phénomène d'érosion et de pollution de l'eau. Cet aménagement permettra de stabiliser les berges et d'assurer la mise en place d'une végétation adaptée.
Abreuvement du bétail
La mise en défens des berges permet de supprimer le piétinement des berges par le bétail mais empêche les bêtes de venir s’abreuver à la rivière. Pour pouvoir assurer cette nécessité il sera mis en place des abreuvoirs.
Les aménagements mis en place seront des descentes empierrées avec des barrières pour diriger les bêtes.
Aménagement des passages à gué
Pour limiter l'impact des passages à gué sur la rivière (risque de pollution colmatage du lit), plusieurs techniques peuvent être mises en œuvre :
- Empierrement du fond du lit et des berges pour limiter au maximum le départ de matières en suspension,
- Aménagement de passerelles adaptées aux engins agricoles et forestiers.
Génie végétal
Le génie végétal est une technique utilisant les végétaux ou parties de végétaux pour la protection des berges contre l'érosion, généralement assurée par des techniques de génie civil souvent désastreuses pour le milieu aquatique et les écosystèmes. Elle vise également à l'amélioration des fonctions écologiques et paysagères des milieux rivulaires.
Ce type d'aménagement repose sur l'aptitude des végétaux utilisés à se multiplier, et à fixer le sol par le développement de leur système racinaire. La technique végétale permet de recréer un écosystème riche et typique des cours d'eau, assurant les fonctions naturelles d'une berge.
Il existe différentes techniques pouvant être mise en œuvre : bouturage, tressage, fascinage, couche de branches à rejet, etc... La technique à employer est choisi en fonction des caractéristiques du site à protéger.
Recharge granulométrique
Les travaux de curage, recalibrage et rectification des cours d'eau ont durablement contribué à favoriser l'incision des lits fluviaux et à altérer fortement le fonctionnement des écosystèmes aquatiques ainsi que la morphodynamique de nos rivières.
Sur les rivières de tête de bassin possédant une très faible dynamique et un faible transport solide, on observe des dégâts irréversibles : incision marquée, disparition du substrat, homogénéisation des faciès d'écoulement. Ces altérations diminuent fortement, voir suppriment la capacité auto-épuratoire de la rivière.
La rivière est donc beaucoup plus vulnérable aux sources de pollution et la qualité de l'eau tend à se dégrader.
La reconstitution d'un plancher alluvial par recharge granulométrique permet de :
- Restaurer l'équilibre dynamique de la rivière,
- Restaurer la diversité des milieux aquatiques et rivulaires (faciès d'écoulement, bancs alluviaux),
- Restaurer les conditions d'habitat des biocénoses aquatiques.
La recharge granulométrique consiste à déposer au fond du lit des matériaux grossiers (sable, graviers, cailloux). Ces matériaux seront disposés sous forme de bancs alternés.
Entretenir et restaurer la végétation
Travaux forestiers
Le bassin versant de la Nièvre possède un réseau hydrographique relativement dense (400km) présentant une forte diversité de types de ripisylve : buissonnante ou clairsemée en tête de bassin sur les petits ruisseaux, cordon rivulaire avec de nombreuses essences (frêne, aulne, érable, saule, orme, noisetier, cornouiller, aubépine, sureau) dans les vallées des Nièvres.
Cependant, sur le bassin versant des Nièvres, la ripisylve est en mauvaise état sur la moitié des cours d'eau.
Actuellement, La gestion et l'entretien de ces espaces est soit non réalisés, soit effectués par les riverains qui emploient des techniques non adaptées (broyage à l'épareuse, coupe à blanc, élagage coté lit majeur et rien dans le lit mineur,...). Sur les secteurs non entretenus, la végétation est vieillissante et de nombreux désordres sont rencontrés (embâclement, chablis en travers de la rivière, arbres déracinés, etc.).
Les derniers travaux d'entretien de la végétation réalisé par la collectivité datent de plusieurs dizaines d'année. A l'époque, la végétation subissait une coupe à blanc mettant les berges à nues. Aujourd'hui les arbres ont repoussés mais ont tous le même âge et deviennent sénescents. Il n'y a pas de diversification de classe d'âge permettant de régénérer le peuplement.
En période de crue, les bois flottés (troncs d'arbre à la dérive) sont des éléments dangereux pouvant obstruer les arches de ponts ou encore détériorer des ouvrages hydrauliques comme des vannes levantes.
Arbre penchant dangereusement dans la rivière Embâcle de volume important dans le lit
Aulnaie sans diversification des classes d’âge Branches basses au-dessus du cours d’eau
Des travaux forestiers de restauration sont nécessaires pour préserver et dynamiser la végétation dans le but d'améliorer sa qualité biologique et sa fonctionnalité. On peut citer les fonctions suivantes :
- Rôle de filtre naturel important pour l'épuration des eaux,
- Ombrage limitant le réchauffement des eaux en période estival, limitant ainsi les phénomènes d'eutrophisation,
- Maintien des berges contre l'érosion par le système racinaire,
- Création d'habitat pour la faune aquatique.
Il s'agit également de diminuer le risque de dégradations causées lors des crues lié aux embâcles et autres flottants.
Travaux de plantation
Sur le bassin versant de nombreux secteurs du réseau hydrographique sont dépourvus de végétation rivulaire ce qui engendre fréquemment une dégradation marquée de la morphologie et du fonctionnement de la rivière.
La ripisylve est un élément constitutif essentiel de l'écosystème « rivière ». Elle assure la stabilité des berges grâce au système racinaire des arbres, joue un rôle filtrant pour les pollutions agricoles diffuses, créer des habitats pour de nombreuses espèces faunistiques et floristiques et enfin participe au maintien de la bonne qualité de l'eau (ombrage, rôle épurateur).
La plantation d'essences adaptées pour la reconstitution de la ripisylve permettra de retrouver l'ensemble de ces fonctionnalités.
Lutte contre les espèces envahissantes
Il est très difficile de lutter contre les espèces envahissantes une fois qu'elles sont implantées sur un territoire. Les techniques actuelles sont couteuses avec des résultats limités. Cependant, on peut exercer une pression sur certaines espèces permettant de contenir son expansion.
Sur le bassin versant des Nièvres, une action de lutte contre la prolifération du ragondin sera engagée. Il s'agira de développer un réseau de piégeurs agréés sur l'ensemble du territoire.
La renouée du Japon est également très présente. Il n'est pas prévu de plan de lutte à l'échelle du bassin versant mais des actions ponctuelles pourront être menées.
Pour en savoir plus: